Mettre en œuvre une stratégie de sauvegarde solide et restaurable pour votre système informatique

cchriste
18 févr.
4 min de lecture

Ai-je une sauvegarde restaurable ?

L’importance d’une stratégie de sauvegarde est cruciale dans la gestion des systèmes informatiques. Ce n’est pas un luxe, mais une nécessité.

Elle doit être régulièrement mise à jour et adaptée à l’évolution des risques, des technologies et des besoins de l’organisation.

Un investissement dans une sauvegarde solide est un investissement dans la résilience à long terme.

En effet, face aux risques de pannes, de cyberattaques ou d’autres événements imprévus, une sauvegarde inadéquate ou absente peut entraîner des conséquences catastrophiques.

La question n’est pas de savoir si un incident va se produire, mais quand il va se produire, ce qui rend la préparation essentielle.

points clés à prendre en compte pour mettre en place une stratégie de sauvegarde efficace :

Oubliez l’utilisation du copier/coller sur une clé USB ou un disque dur externe
Si vous pensez que c’est la bonne méthode, arrêtez de lire ce blog et allez manger une glace.

Planifiez les sauvegardes

Une stratégie de sauvegarde doit être réfléchie et planifiée. Pour bien la concevoir, il faut définir clairement les objectifs de reprise (RTO* et RPO*). Une analyse approfondie permet d'identifier les systèmes critiques, les données sensibles, ainsi que les types, formats et tailles de données. La planification prendra en compte tous ces éléments pour déterminer la fréquence et le mode de sauvegarde.

Catégoriser les types de données

Cette étape permet de choisir le bon mode de sauvegarde. Les bases de données, par exemple, peuvent nécessiter un arrêt des transactions ou une pause de l'application connectée. Les réplications peuvent (ou vont) compliquer les choses. Dans tous les cas, un point de synchronisation sera probablement nécessaire, ce qui influencera le mode de sauvegarde à adopter.

Il en va de même pour la sauvegarde d'un système (serveur, conteneur, VM, etc.), qui pourrait être effectuée de manière fractionnée pour minimiser les temps d'arrêt.

En revanche, pour les fichiers utilisateurs ou les fichiers de configuration, ce sera plus simple, car ces fichiers n'ont pas besoin d'être occupés ou en ligne en permanence.

Calculer la taille des données

Cela influencera les méthodes et la fréquence des sauvegardes à adopter, ainsi que le lieu et la manière de conserver ces sauvegardes. En effet, un besoin de conservation sur dix ans n'est pas aussi gourmand qu'une conservation sur trois mois. Un prochain article sera consacré à la création d'un serveur de sauvegarde avec un ensemble de disques durs récupérés.

Modes de sauvegarde

• Complet

Simple, facile à mettre en place, mais peu efficace en termes de taille et de temps.

• Incrémental

Sauvegarde uniquement des fichiers modifiés depuis la dernière sauvegarde.

• Différentiel

Sauvegarde des fichiers modifiés depuis la dernière sauvegarde complète.

• Snapshots

Un snapshot est un ensemble de pointeurs et de marqueurs permettant de suivre les modifications apportées à chaque bloc du volume depuis le dernier snapshot. En cas d'incident ou de mauvaise manipulation, il est possible de restaurer le volume dans l'état dans lequel il se trouvait au moment du snapshot. Si plusieurs snapshots d'un même volume ont été pris, il est possible de choisir le moment auquel on souhaite remonter dans le temps.

Une combinaison de ces différentes méthodes peut offrir un bon compromis entre efficacité et sécurité.

Diversité des supports de stockage

Pour minimiser les risques, les sauvegardes doivent être réalisées sur plusieurs types de supports (serveurs de sauvegarde, datacenter, bandes magnétiques, etc.).

Tests de sauvegarde réguliers

Il est crucial de vérifier que les données sauvegardées sont récupérables en cas de sinistre. Des tests réguliers permettent de s’assurer que la stratégie fonctionne réellement, notamment en termes de temps de restauration, mais aussi de valider que les sauvegardes ne sont pas corrompues.

Sécurité des sauvegardes

Les sauvegardes doivent être protégées contre les accès non autorisés, mais aussi par un chiffrement des données. Le système de stockage initial doit être local et physiquement éteint pendant les périodes de repos. Diversifier géographiquement les sauvegardes (par exemple, stocker des copies dans un autre centre de données ou sur un NAS au domicile d’un membre de la famille) peut également ajouter une couche de protection.

Mais évitez les services cloud grand public, les disques xyz et tout espace que vous ne pouvez pas contrôler vous-même. Soyez également conscient de la bande passante efficace pour la restauration en cas de connexion Internet limitée.

Une documentation et des procédures claires

Un bon plan de sauvegarde doit être accompagné d’une documentation détaillée, comprenant des procédures de restauration précises, des rôles et responsabilités définis et des contacts d’urgence. Il doit également contenir un calendrier de tests de restauration et un processus de réanalyse du plan pour s’assurer que les nouvelles données sont identifiées et prises en compte.

Faites-vous bien conseiller

Votre ami informaticien pourra certes vous accompagner au début de votre démarche, mais il serait préférable de faire appel à une entreprise spécialisée. Elle saura vous guider tout au long du processus, de la planification à la mise en place de la stratégie de sauvegarde, ainsi que dans le suivi à long terme. De plus, elle pourra réaliser des tests de restauration dans un environnement contrôlé, ce qui vous permettra de valider vos sauvegardes et de garantir leur fiabilité. Elle pourra également vous proposer des solutions de haute disponibilité pour renforcer la résilience de vos systèmes.

Mais à quel prix ?

Pour les PME, la société de conseil dispose déjà de tous les outils nécessaires, ainsi que de l'espace nécessaire à vos sauvegardes. De plus, elle bénéficie d'une solide expérience, un atout précieux pour gagner du temps et garantir la robustesse de la solution mise en place. Le prix de cette prestation sera donc bien plus raisonnable, notamment par rapport à l'impact d'un sinistre, souvent fatal pour l'entreprise. Rappelons que ce type d'incident ne se produit pas seulement chez d'autres entreprises...